La « crise » du marché du CD Audio ne semble pas affecter la France pour le moment qui se trouve dans « l’île du bonheur dans un océan pollué », pour reprendre les mots de Pascal Nègre (Universal Music) lors d’une table ronde organisée par le Magasine Musique Info Hebdo. En effet, selon les données établies par GFK sur plus de 1 000 points de vente, le marché français a continué sa progression en 2002, à la fois en volume et en valeur. A noter le poids croissant des disques issus de la télé-réalité qui occupent, en ce qui concerne les différents albums interprétés par Star Academy, les places de n°4, 9 et 10 des meilleures ventes d’albums. Mais selon Patrick Zelnik, président de l’UPFI, « 40 titres dans le monde entier ce n’est plus de la diversité mais de l’uniformité ! C’est ce Top 40, exploité par les radios qui créé la crise. » Après s’être retiré pour des raisons de non-résultats de la commission Baptiste – mise en place aux fins de rapprocher les radios, les éditeurs et les producteurs en vue d’aller vers la diversité – l’UPFI désire équilibrer le paysage radiophonique.
« Limiter la part du Top 40, limiter la part des produits maison (produits liés à la radio ou à une chaîne de télévision), agir de façon globale sur l ‘ensemble du paysage radiophonique musical en ayant comme perspective l’appel à candidature des réseaux privés de 2004 », telles sont les volontés de Jérôme Roger, Directeur Général de la SPPF, « tout en tenant compte de la diversité des opérateurs, des formats et du pluralisme ». « Il est urgent et nécessaire de revaloriser le produit de la rémunération des maisons de disques et des interprètes « , ajoute Jérôme Roger. « La radio de 2003 n’a plus rien à voir avec la radio des années 1990. Le chiffre d’affaires des réseaux et des plus grosses radios locales indépendantes a explosé en 10 ans. La commission se réunit donc afin de fixer le taux de rémunération équitable. » « Les radios ne sont pas les boucs émissaires », conclue Patrick Zelnik, ajoutant que « les producteurs doivent aussi se remettrent en cause « .
