Nouveau rebondissement dans la vie tumultueuse de Virgin Radio depuis quelques mois : selon nos confrères des Échos, le groupe NRJ a dressé le 6 décembre dernier à Lagardère une offre de reprise de 20% du capital de Virgin Radio, pour un montant de 14 millions d’euros, portant ainsi la valorisation globale de la station à 60 millions d’euros. Cette offre expirera à la fin de la semaine prochaine. Selon l’AFP, citée par le site d’Europe 1, « Lagardère a cependant indiqué qu’il ne s’agissait pas d’une offre ferme, mais d’une manifestation d’intérêt, et que la station n’était pas à vendre ». En octobre dernier, après plusieurs mois de tractations avec Roberto Ciurleo et Emmanuel Jayr, deux anciens du groupe NRJ, Lagardère avait finalement renoncé à se séparer de sa station, préférant nouer un « partenariat stratégique » avec Goom Radio, le bouquet de webradios lancé en 2008 et dans lequel Roberto Ciurleo et Emmanuel Jayr ont englouti plusieurs millions d’euros. À travers cette offre, NRJ entend prendre pied dans le destin de Virgin Radio, notamment si elle devait à nouveau être mise en vente et pourrait lui donner voix au chapitre, en particulier dans l’organigramme de la station.
Il n’est un secret pour personne que les relations sont particulièrement délétères entre Jean-Paul Baudecroux et Roberto Ciurleo, qui fut directeur des programmes de NRJ de 2000 à 2007. On peut supposer que le groupe NRJ ne souhaite pas courir le risque de voir Virgin Radio, aujourd’hui au plus bas dans les sondages, redevenir une concurrente sérieuse de NRJ qui ambitionne de ravir à nouveau à RTL la place de 1ère radio de France. Si pour l’instant le groupe NRJ n’a pas confirmé l’offre faite au groupe Lagardère, Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active, aurait accepté l’offre de Jean-Paul Baudecroux. « Je veux le prendre au mot. J’accepte les 14 millions d’euros de NRJ, mais encore faut-il que cette offre soit ferme, or pour l’instant il ne s’agit que d’une manifestation d’intérêt qui n’engage à rien », aurait affirmé Denis Olivennes, selon des propos rapportés ce vendredi 7 décembre par Emmanuel Berreta sur le site du Point. « Et je pose une deuxième condition : si les négociations devaient être rompues, le groupe NRJ serait soumis à des pénalités financières. Pour 20 % à 14 millions d’euros, je suis même prêt à offrir un siège au conseil d’administration à Jean-Paul Baudecroux ! », aurait-il indiqué selon nos confrères du Point.
