Voltage – Mise au point de Frédéric Maurice

246
246

Rappel des faits : le 11 juin dernier, dans un communiqué diffusé à 13 heures sur son antenne, la station présentait ses « excuses » à la communauté portugaise qui, selon la direction de Voltage, aurait été « choquée » par des propos tenus par Frédéric Maurice dans un flash diffusé la veille à la même heure (retranscription en pas de page). Aujourd’hui libéré de ses engagements à l’égard de Voltage, Frédéric Maurice revient sur les conditions dans lesquelles s’est déroulée la procédure de licenciement. Mis à pied de l’antenne et alors que son licenciement lui avait été notifié, Frédéric Maurice explique que Jean-Marc Morandini lui a demandé de réintégrer l’entreprise « pour effectuer deux mois de préavis pour réaliser des rubriques dont on me reprochait l’utilité et le manque de qualité quelques mois auparavant ». Il explique également que son retour à été particulièrement difficile et lui a valu deux mois d’arrêt de travail pour dépression. Frédéric Maurice estime que « toute cette regrettable affaire n’est qu’une manoeuvre pour me mettre dehors ». Une audience en conciliation est prévue aux Prud’hommes ce jeudi 14 novembre.

Condamnant l’utilisation par Jean-Marc Morandini de l’anti-racisme « à des fins personnelles », Frédéric Maurice explique avoir reçu le soutien de la communauté portugaise, nullement choquée par ses propos. Ainsi, José Machado, représentant la Fédération des Associations Portugaises en France, estime que « la réaction de la radio nous semble exagérée et dépourvue de fondement (…) Les propos tenus ne nous ont pas choqués. Il y a en effet confusion entre ironie et racisme (…) Nous pensons que la procédure de licenciement engagée contre Frédéric Maurice est injustifiée et nous lui apportons notre soutien ». De même, Hermano Sanches Ruivo, président Cap Magellan, une association de jeunes franco-portugais, a dit son « étonnement sur les conséquences disciplinaires dont Frédéric Maurice a eté victime ». Il rappelle que l’association Cap Magellan qui combat les préjugés et les clichés « ne s’est pas sentie attaquée ou offensée par ces propos ». Pour sa part, l’association Lusogay estime que « l’utilisation de l’anti-racisme, dans ce cas précis, est suspecte. Non seulement la dignité des portugais n’est pas atteinte, mais au contraire, Frédéric Maurice tord le cou avec humour aux clichés dont on affuble la communauté portugaise depuis longtemps ».

De son côté, SOS Racisme estime que « les accusations de racisme portées à l’encontre de Frédéric Maurice sont infondées (…) En vérité, la phrase de Frédéric Maurice posant problème à la direction visait justement à désamorcer avec humour ces fameux préjugés racistes largement véhiculés ». SOS Racisme explique avoir utilisé un procédé similaire lors d’une campagne avec le PSG. La LICRA quant à elle estime que « les propos tenus ne semblent pas tomber sous le coup de la loi (…) Il est dommage que la lutte contre le racisme puisse être détournées de ses fins ». Enfin, Lio, artiste d’origine portugaise, a également apporté son soutien à Frédéric Maurice, estimant que la phrase prononcée sur Voltage n’est « ni injurieuse, ni raciste, au contraire (…) Les propos de Frédéric Maurice aident à faire passer avec humour auprès des adolescents une autre image du Portugal et de ses ressortissants ».

Extrait du flash diffusé le 10 juin 2002 sur Voltage :

« … et puis il va y avoir du monde dans quelques minutes sur la place de l’Hôtel de Ville. Je vous rappelle qu’on y retransmet les matchs de la Coupe du Monde sur écran géant, et à 13h30 c’est le match qui opposera le Portugal à la Pologne, et en plus c’est la fête nationale portugaise, et histoire de montrer aux Parisiens que les portugais ne sont pas que des concierges poilues et des maçons moustachus, tout un documentaire sur le pays y sera diffusé… ».


#Tags de cet article
Optimization WordPress Plugins & Solutions by W3 EDGE