La plateforme de streaming audio la plus utilisée au monde, avec plus de 696 millions d’utilisateurs, déploie enfin une fonctionnalité attendue depuis des années : l’audio sans perte. Baptisé “Lossless”, ce format haute-fidélité arrive progressivement en France et en Europe, après avoir été lancé aux États-Unis, en Australie, au Japon ou encore au Royaume-Uni.
Contrairement aux fichiers MP3 classiques, l’audio Lossless conserve l’intégralité des données du fichier original. Résultat : une bande passante enrichie, une restitution plus fidèle, et un son qui se rapproche des standards audiophiles. Pour les passionnés de radio, de musique et de podcasts, cette avancée technique marque un tournant dans l’expérience d’écoute.
Le dernier à bouger… mais pas le moindre
Spotify emboîte le pas à ses concurrents directs — Apple Music, Tidal, Qobuz ou encore Amazon Music — qui proposent déjà l’audio sans perte depuis plusieurs années. La nouveauté, ici, repose sur la flexibilité d’usage. Les utilisateurs pourront choisir entre cinq niveaux de qualité, ajustables selon la connexion disponible (Wi-Fi ou données mobiles), afin d’optimiser à la fois le confort d’écoute et la consommation de données.
Mais tout le monde ne pourra pas en profiter immédiatement. Le lossless sera réservé aux abonnés d’une nouvelle offre baptisée “Supremium” ou HiFi Tier (nom encore non confirmé), avec un coût sans doute supérieur à l’abonnement Premium actuel. Les notifications de disponibilité seront envoyées directement via l’application dans les semaines à venir.
Une révolution encore à portée limitée
Le déploiement mondial est progressif : plus de 50 marchés sont concernés à court terme. En France, la fonctionnalité devrait être activée courant octobre. Spotify promet un lancement global accompagné de notifications personnalisées pour ses utilisateurs.
Cette montée en gamme illustre une volonté de séduire un public exigeant, friand de qualité sonore, et de rattraper son retard sur une concurrence qui a déjà investi le terrain du lossless depuis 2021. Pour les professionnels du son, les producteurs de podcasts, ou les stations de radio diffusant en ligne, ce virage vers le “sans perte” pourrait bien rebattre les cartes de la diffusion numérique.
