CSA – Communiqué du 29 septembre 1999

Le Conseil supérieur de l’audiovisuel a auditionné le 29 septembre 1999, à l’occasion de l’examen du bilan de la société nationale Réseau France Outre-mer pour l’exercice 1998, M. André-Michel Besse, président, accompagné de MM. Luc Laventure, directeur des antennes et Yves Rambeau, directeur des relations institutionnelles.

Après un équilibre général en 1997, RFO affiche pour 1998 un résultat d’exploitation en déficit de 40 millions de francs, un résultat net aux alentours de – 20 millions de francs, et un résultat budgétaire de – 12,5 millions de francs.

Le chiffre d’affaires total de la société RFO était en progression de 3,3% en 1998 par rapport à 1997, les charges d’exploitation progressant pour leur part de 6,3%. De cette situation préoccupante pour 1998 découle inéluctablement un nouveau déséquilibre pour 1999, avec un budget adopté par le conseil d’administration de la société en déficit de 54,5 millions de francs, au prix d’une grande rigueur de gestion.

Montrant son attachement aux missions spécifiques assurées par RFO dans les départements et territoires d’outre-mer, le Conseil a évoqué avec le président de la société les mesures mises en oeuvre pour juguler cette évolution, et les perspectives du Réseau France Outre-mer pour 1999 et 2000.

S’agissant plus généralement de l’activité de la société en 1998, le Conseil a souligné l’ouverture de plusieurs chantiers importants, l’année ayant été principalement marquée par le lancement de RFO-Sat, l’affirmation de l’identité différente des deux canaux, et le développement d’une production de programmes de stock, coordonnée entre les stations, notamment pour alimenter RFO-Sat.

Ainsi RFO-Sat, lancée en mars 1998 sur CanalSatellite et en mai sur TPS, offre maintenant 6 heures de programmes par jour. Cette vitrine ouverte par la télévision de l’outre-mer en direction de la métropole constitue indéniablement une innovation positive, et elle n’entrave pas, au contraire, le développement des émissions produites par les différentes stations à l’intention de leurs publics locaux.

Pour ce qui concerne la radio, le Conseil a souligné que les résultats obtenus par RFO sont bons, et les conditions de programmation ne posent pas de problème particulier.

En matière de programmes, le bilan de RFO comporte cependant des points faibles, sur lesquels le Conseil a entendu attentivement les engagements pris, pour l’avenir, par le président André-Michel Besse.

En effet, il n’est pas acceptable pour le Conseil qu’en 1998 les obligations de diffusion d’oeuvres cinématographiques européennes n’aient pas été respectées parfaitement par RFO, chaîne publique. Face à cette dérive, qui semble s’être poursuivie sur les premiers mois de l’année 1999, le président de RFO a assuré le Conseil que les mesures correctives qui s’imposent ont d’ores et déjà été prises, et que l’ensemble des quotas de diffusion cinématographiques seront effectivement respectés en 1999.

Bien conscient des problèmes spécifiques posés à RFO par les situations locales rencontrées par les différentes stations des Dom et des Tom, le Conseil a enfin pointé divers manquements en matière de publicité, de parrainage, ou d’équilibre de l’information, insistant sur la neutralité exemplaire qui s’impose aux chaînes publiques.

Au-delà du bilan 1998, le Conseil a étudié avec le président André-Michel Besse les perspectives d’avenir de RFO, l’adaptation engagée par l’entreprise et les moyens qu’elle pourra y consacrer. La société présentera dans les mois qui viennent un  » plan stratégique  » synthétisant ses orientations.

29 septembre 1999Communiqué n° 404 du 29 septembre 1999

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