Dans une décision publiée le 31 Décembre dernier dans le « Bulletin officiel de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes », le célèbre institut Médiamétrie et Sécodip (marketing et publicité), ont été condamnés par le Conseil de la Concurrence à verser 500 000 francs à l’Etat. Cette condamnation fait suite à une procédure de 5 ans, qui a démarré après une plainte de la société Vérimédia, qui vérifie, pour le compte d’annonceurs, qu’il n’y a pas de surfacturation des espaces publicitaires. Vérimédia s’est plaint de l’opacité des méthodes de travail de Médiamétrie, et d’un manque de confidentialité de l’institut sur certains dossiers. La Direction Générale des Fraudes a également constaté le monopole de Médiamétrie. Ce n’est pas la première fois que l’institut fait l’objet de contestations : la Sofres avait publié en 1994 des chiffres d’audience télé contradictoires. En 1996, à la demande de la station parisienne Voltage FM, le tribunal de Commerce de Paris a fait mandater un expert concernant « l’incohérence soupçonnée de l’une des enquêtes menées par l’institut de sondages ». De son côté, Médiamétrie affirme que « dans tous les pays dont les marchés sont libres, la mesure d’audience est réalisée par une seule société ». Médiamétrie et Sécodip ne feront pas appel de leur condamnation.