Toutefois, près de 28% d’entre eux se sont prononcés en faveur du projet présenté Par Denys Didelon et Gilles Frégé via RadioFina, tandis que 15% d’entre eux apportent leur soutien à Alain Weill et Nextradio. Néanmoins, les salariés et le CE de BFM espèrent « convaincre les candidats à la reprise d’améliorer rapidement leur offre, sauf à vouloir hypothéquer l’avenir ». Dans l’avis motivé qui a été transmis ce mercredi 25 septembre à l’administrateur judiciaire, le CE ainsi que les représentants SNJ et CGT expliquent qu’à l’heure actuelle, « aucun des deux projets ne recevoir l’agrément du CE ». Le CE s’inquiète ainsi des « zones d’ombres » susbsistant encore autour de l’actionnariat du projet de Denys Didelon et de son insuffisance sur le plan financier, sur le plan social et sur la qualité des programmes. Le CE s’est dit « choqué » par la révision à la baisse des salaires qui permet à ce projet une révision à la hausse des effectifs.
Pour sa part, Alain Weill n’a pas su convaincre le CE , qui estime que le projet présenté par le patron de RMC Info « manque de sincérité », notamment sur l’intérêt porté aux fréquences de BFM, sur le prix de cession, sur l’incohérence du business plan et sur le volet social. Les salariés se disent « choqués » par la tentative des dirigeants de Nextradio (RMC Info) de s’accaparer une partie des fréquences de BFM. Le doute persiste encore sur ce point au sein des salariés, inquiets de « la pérennité de l’identité de BFM » et ce malgré la « volte-face » d’Alain Weill. Cette méthode a été qualifiée de « méprisante » par le CE qui estime également qu’Alain Weill « n’a fait aucun effort pour améliorer le volet social de son offre (…) et fait également apparaitre une dégradation substantielle des conditions d’emploi ». Selon le CE, Alain Weill aurait également sous-estimé la prévision de recettes publicitaires qui serait inférieure de 500 000 à 1 million d’euros aux résulats de l’actuelle régie, et ce « alors même que la direction de Nextradio se juge plus efficace que BR Com ». Enfin, le CE estime que dans le projet d’Alain Weill « le nombre d’emplois nécessaires au fonctionnement de la radio est sous-estimé au regard de la masse salariale budgétée ».
A l’un et l’autre des candidats à la reprise de BFM, le élus du CE demandent « des améliorations significative » de leurs projets. Une Assemblée Générale des salariés est prévue ce mercredi à 17 heures, tandis que le Tribunal de Commerce de Nanterre entendra les deux repreneurs ce jeudi 26 septembre. Sa décision devrait être mise en délibéré.
