Radioactu : Quels sont vos commentaires sur les sondages ?
Bruno Gaston : Malgré le contexte assez défavorable pour les généralistes, Europe 1 s’en tire mieux que les autres. De ce point de vue, c’est plutôt satisfaisant. Nous perdons 0,3 alors que nos concurrents baissent dans des proportions assez spectaculaires. Concernant le détail, 84% de nos quarts d’heure sont en progression. Les stratégies de chacune des stations sont-elles entérinées ? Les bons choix sont-ils faits ? Avons-nous les bonnes grilles ? Concernant nos chiffres pour cette saison, Hanouna progresse de 139 000 auditeurs en un an. L’installation de Cyril sur l’antenne d’Europe 1 est un succès. Wendy Bouchard a installé une tranche complètement nouvelle le midi pour donner une vision différente de l’information : elle a gagné 117 000 auditeurs en un an. A l’autre bout du spectre, Frédéric Taddeï gagne 57 000 auditeurs le soir. Dans un registre beaucoup plus classique, Franck Ferrand gagne 122 000 auditeurs. Europe 1 se porte donc plutôt bien. Quant à la matinale de Thomas Sotto, comme toutes les matinales dans le contexte, elle recule légèrement sur un an. Ceci est dû au recul des généralistes. A l’échelle de la saison, nous avons progressé de 28 000 auditeurs par rapport à la saison précédente.
Radioactu : Sur cinq vagues, l’audience cumulée d’Europe 1 baisse assez clairement, comment analysez-vous cela ?
Bruno Gaston : Cette baisse des généralistes – puisque c’est de cela dont il s’agit – je la constate. Il faudrait se poser la question : pourquoi les auditeurs ont-ils une défiance envers les généralistes ? Encore une fois, c’est Europe 1 qui s’en sort le mieux dans ce contexte. Je constate qu’en une saison, nous avons réduit notre écart de 60% avec France Inter et accru notre écart avec RMC de 20%. Je crois que cela n’est jamais arrivé. RMC, en progression sur plusieurs vagues successives, est en recul.
Radioactu : Quels sont les points faibles de la grille, les choses à améliorer, les rendez-vous qui fonctionnent moins bien ?
Bruno Gaston : Des choses sont à améliorer sur le 6h-7h. Cela correspond à des décisions et des améliorations que nous avons prévues de produire pour la grille de la rentrée prochaine. Concernant les programmes dont je m’occupe, il y a un moment de faiblesse en début d’après-midi avec « Les Experts Europe1 » qui ont montré des signes d’essoufflement après trois ans d’émission. C’est pour cela que nous allons remplacer cette émission à la rentrée par Marion Ruggieri, avec une ambition complètement différente. Encore une fois, quand je regarde le détail des 84% des quarts d’heure en progression, les chantiers urgents sont tout de même extrêmement réduits.
Radioactu : Est-ce qu’Alessandra Sublet sera bien sur Europe 1 à la rentrée ?
Bruno Gaston : Absolument. Elle nous rejoint le dimanche. Nous reparlerons de cela dans le détail quand nous aurons plus de choses à raconter.
Radioactu : Avez-vous quelque chose à ajouter ?
Bruno Gaston : Il y a un record historique d’Europe 1 sur les cibles privilégiées : 6,9% de PDA sur les 25/59 ans contre 6,1% il y a un an et 9,6% de parts de marché sur les CSP+. Rentrer dans le détail des cibles, ce n’est pas seulement essayer de trouver des arguments pour faire beau, mais c’est aussi parce qu’on se rapproche du coeur du projet commercial des stations. C’est là-dessus que les objectifs publicitaires sont construits. Pour finir sur quelque chose qui me satisfait parmi tout le reste, c’est la progression de la durée d’écoute, car cela montre un vrai signal de confiance entre les auditeurs et Europe 1.
