Bruno Gaston (Europe 1) – « Nous avons reculé, mais, au global, la station résiste »

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Radioactu : Que pensez-vous des résultats d’Europe 1 ?
Bruno Gaston : Globalement cela ne se passe pas si mal : nous passons de 9.2% à 9% par rapport à la saison dernière. Ce recul est assez raisonnable compte-tenu des bouleversements de la grille d’Europe 1, dont plus de la moitié a été renouvelée, avec une nouvelle tranche le matin, Morandini qui dure trois heures, une nouvelle émission de 15h à 16h, Cyril Hanouna de 16h à 18h30… A partir de ces changements, il était prévisible que nous reculions, mais je suis ravi de voir que les tranches installées de la station, à commencer par la matinale, progressent et nous permettent donc de reculer dans une proportion que je trouve acceptable.

Radioactu : Europe 1 suit à peu près les mêmes courbes que celles de France Inter et RTL sur les trois dernières vagues…
Bruno Gaston : Oui, c’est le marché des généralistes. En tant que directeur des programmes d’Europe 1, j’ai tendance à voir le verre à demi plein plutôt qu’à demi vide et à être lucide sur ce que l’on propose et l’état dans lequel nous nous trouvons. Il est vrai que nous avons reculé de 0.2 points avec un Ruquier, dont l’émission était installée depuis 15 ans l’après-midi, qui est passé dans la maison d’en face… Je ne m’attendais pas à ce que l’on progresse l’après-midi. En proposant quelque chose qui incarnait la rupture, avec la personnalité de Cyril Hanouna, on pouvait s’attendre à avoir un genou à terre ; nous avons donc reculé. Mais au global, la station résiste quand même très bien ! Il me semble donc que les choix qui ont été fait sont donc les bons.

Radioactu : Les chiffres de la part d’audience d’Europe 1 sont en baisse sur un an et sur une vague…
Bruno Gaston : Tout le monde trinque un peu.

Radioactu : Ce n’est pas le cas de France Inter par exemple.
Bruno Gaston : Nous nous comparons traditionnellement sur un an concernant ces chiffres. Tout cela est assez vrai. Lorsque vous entrez dans le détail des choses, par exemple Canteloup progresse et gagne 200 000 auditeurs par rapport à Gerra. Nous n’avons jamais été dans un écart aussi réduit. Nous nous trouvons dans une offre de programmes et une audience qui sont assez encourageantes pour une radio qui a vécu des bouleversements aussi importants que la notre.

Radioactu : Considérant les grilles de rentrée de vos concurrents et ces résultats de sondages, quels ajustements souhaitez-vous faire ?
Bruno Gaston : Nous avons une capacité, sur les nouvelles émissions, à travailler sans relâche et à faire progresser quotidiennement le format, pour à la fois faire connaître les émissions à nos auditeurs et les améliorer jour après jour. Par exemple, la différence entre ce que faisait Cyril Hanouna fin août et ce qu’il propose aujourd’hui est nette. L’émission à énormément progressé. Concernant l’émission « Il n’y en a pas deux comme elle » (animée par Marion Ruggieri), la différence entre fin août et aujourd’hui est spectaculaire… Il y a un an, la matinale de Thomas Sotto était en léger recul par rapport à ce que faisait Bruce Toussaint un an avant. Un an après, c’est la seule des matinales d’information qui progresse. C’est encourageant.


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