De manière très sereine, le CTR de Lille a confié à RadioActu que « tout opérateur utilisant de manière illégale une fréquence encourt les sanctions prévues par la loi de 1986 modifiée ». Dans son article 42-1, la loi de 1986 prévoit notamment la suspension de l’autorisation ou d’une partie du programme pour un mois au plus, la réduction de la durée de l’autorisation dans la limite d’une année, une sanction pécuniaire assortie éventuellement d’une suspension de l’autorisation ou d’une partie du programme, si le manquement n’est pas constitutif d’une infraction pénale ou le retrait pur et simple de l’autorisation.
Dans le cas de Saint Quentin, un attaché technique du CTR de Lille a réalisé un constat d’écoute afin de constater les émissions pirates actuellement diffusées par Skyrock. Ce constat sera remis au Procureur de la République qui engagera par la suite une procédure à l’encontre de la station de Pierre Bellanger. Le Procureur de la République pourrait également demander l’intervention des forces de l’ordre afin de mettre un terme à ces émissions illégales. Le CTR de Lille estime que « Skyrock, pas plus que n’importe quel opérateur, ne peut transgresser les lois », expliquant que « Skyrock ne jouera pas longtemps au chat et à la souris » avec le CSA. Le CTR de Lille espère par ailleurs que « les méthodes de Skyrock auront très vite leurs limites ». Rappelant que le CSA est le garant de la loi, le CTR de Lille explique que les agissements de Skyrock à Saint Quentin seront versés au dossier de la station auprès du CSA.
Pour sa part, Difool, directeur de l’antenne de Skyrock, a lancé dès ce matin des appels à sur son antenne en invitant à signer une pétition en faveur de l’attribution d’une fréquence à Saint Quentin. Ces émissions sont diffusées depuis un camion installé à Saint Quentin, en présence de Pierre Bellanger, patron de Skyrock.
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