RadioActu : L’élargissement du panel de Médiamétrie est favorable aux radios musicales. Quel est l’impact des 13 ans et plus sur l’audience de Fun Radio et RTL2 ?
Olivier Jacobs: Sur RTL2 l’impact est neutre, et pourtant on enregistre notre meilleure vague de rentrée septembre-octobre depuis la création de la station, avec 4.6% d’audience cumulée. L’impact des 13 ans et plus est neutre, par contre sur Fun Radio, l’impact des 13 ans est en notre faveur, puisque nous sommes à 7.4% d’audience cumulée, ce qui est notre meilleur résultat depuis 1994. Les 13-14 ans représentent 0.5 de la structure de l’audience de Fun radio.
RA : Quelles sont les tranches de Fn Radio qui ont le plus bénéficié de l’audience des 13-14 ans ?
OJ : Ce sont les tranches musicales entre 9h et 16 heures avec une augmentation de 15%.
RA : L’impact est neutre sur RTL2, cela signifie t’il que la station est positionnée sur le coeur de cible que souhaitiez atteindre ?
OJ : Tout à fait, puisque le coeur de cible sont les 25-49 ans, et l’on s’aperçoit que ce score est celui que nous aurions atteint sur les 15 ans et plus. Ces résultats sont dûs aux innovations en termes de programmes, puisque nous sommes l’une des radios qui a le plus innové lors de l’inter saison, avec l’arrivée des deux émissions de talk en renfort d’un flux musical pop-rock ininterrompu entre 9h et 18h30. Je crois que le challenge de créer une vraie aspérité de programmes en plus de la musique est réussi.
RA : Cela veut dire que RTL2 préfigure ce que pourrait être la radio musicale dans les années à venir en France ?
OJ : Je n’ai pas cette prétention là, ce qui est sûr, c’est que compte tenu du réseau qui est relativement faible par rapport à nos concurrents, on pensait avoir fait le plein d’auditeurs avec une promesse 100% musicale, que sur la cible des trentenaires qui est le coeur de cible de RTL2, on pensait que l’arrivée d’animateurs comme d’Alexandre Devoise et Christophe Dechavanne allait nous permettre de franchir un cap, et c’est ce que l’on voit aujourd’hui. C’est vraiment le mix trentenaire entre la musique et les émissions parlées que l’on a l’impression que notre grille est aujourd’hui validée. Je résumerais la promesse d’RTL2 en deux sous-promesses. La première, c’est le son pop-rock que l’on tient entre 9 heures et 18 heures 30, et au sein de pop-rock station avec Francis Zégut, avec à la fois notre programmation musicale et à al fois des événements exclusifs comme les « Concerts Très Très Privés » : récemment, on a diffusé celui de Lenny Kravitz, et au mois janvier nous diffuserons celui des Rita Mitsouko. Ce sont également des événements comme les sessions acoustiques : le 21 novembre, nous diffuserons celle de Phil Collins, dont on est partenaire, et le 28 novembre celle de Manu Chao. La seconde promesse, ce sont des émissions parlées, qui viennent encadrer ce flux musical pop-rock. Le matin, c’est avec Alexandre Devoise de 6 heures à 9 heures, avec la volonté de créer un morning qui soit une vraie alternative aux mornings jeunes et au tout-info des généralistes. Je crois qu’Alexandre Devoise, de part sa personnalité, de sa part son expérience télé était vraiment l’animateur et radio était vraiment l’animateur qu’il nous fallait pour faire l’émission qu’on avait envie de faire, et une libre antenne jeunes adultes décontractée en fin de journée.
RA : En revanche, le positionnement de Fun Radio semble beaucoup flou. Comment vous positionnez-vous par-rapport à Skyrock et NRJ ?
OJ : Fun Radio a au contraire un positionnement unique en radio, avec sur les heures sondées 50% de tranches musicales, et 50% de talk. Donc c’est vraiment ça que l’on voulu véhiculer avec notre nouveau slogan, « Des Hits et du Fun ». Je crois que nous sommes la radio musicale la plus parlée qui est ancrée dans le talk d’une manière très forte avec 9 heures par jour, et c’est ça le positionnement de Fun, et je trouve que c’est très bien identifié de la part des auditeurs de Fun.
RA : Partagez-vous le point de vue d’Alain Weill qui trouve naturel qu’une radio musicale soit aujourd’hui la première radio de France, et qu’il y ait un tel écart entre NRJ et les autres ?
OJ : Je ne vais pas commenter les chiffres des autres. Par contre, ce n’est vraiment pas une grosse surprise de s’apercevoir aujourd’hui que les 13-14 ans écoutent plutôt des radios musicales que des généralistes.
RA : Globalement, êtes vous satisfait du positionnement de l’offre musicale d’RTL Group par rapport au reste du marché ?
OJ : Tout à fait. Les deux radios RTL2 et Fun sont totalement complémentaires, avec l’une qui est positionnée sur un cible un peu plus jeune que l’autre. Aujourd’hui, Fun englobe vraiment les 13-49 ans. Aujourd’hui, en audience cumulée sur la cible 15-49 ans, Fun Radio est la deuxième radio nationale et RTL2 qui est la radio des trentenaires et des CSP+. Donc il y a une vraie complémentarité en terme de cible sur les deux radios qui je dirige.
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