RadioActu : Gouvernement de gauche ou de droite, l’Université d’Eté de la Communication connaît un grand succès. A quoi l’attribuez-vous ?
Marcel Desvergne : A l’importance du dossier société de l’information qui structure notre société réelle, par exemple, dans les domaines du politique, du travail, des loisirs ou de l’éducation. Personne ne peut s’affranchir des conséquences heureuses ou malheureuses de l’émergence d’une société où les réseaux de télécommunications bouleversent nos équilibres. Les gouvernements successifs – gauche ou droite – ne peuvent diriger la France sans se préoccuper des réseaux – haut-débits en particulier – du développement des entreprises liées aux technologies de l’information ou de la formation des élèves et des citoyens. La communication, surtout lorsqu’elle implique chacun d’entre nous,- français, européens -, avec ses réalités mondiales, est politique.
RA : Radios de service public ou associatives, fédération, groupement et radio diffuseurs ne sont-ils pas cette année les parents pauvres ?
MD : La radio a toujours été présente à l’Université d’Eté de la Communication avec confrontations dans les années 81 au moment de l’explosion des radios associatives privées, dites « libres ». Depuis, chaque année, à la demande des fédérations de radios locales et de Radio France, nous proposons plusieurs débats tant sur les contenus que sur les possibilités offertes par la technique. Cette édition s’inscrit dans ce courant.
RA : Les entretiens de l’information 2002 sont axés sur les médias et la communication politique. Pourquoi ce choix ?
MD : La responsabilité de médias, en particulier des journalistes et des rédacteurs en chef, est importante pour toute société démocratique. Pour les autres également ! Les médias ont un rôle essentiel pour les comportements comme pour le lien social. Ils sont vigies et producteur d’informations. Ils ont ainsi une responsabilité qu’ils partagent avec les forces dirigeantes des pays. Les 2èmes Entretiens de l’information permettent, pour un dialogue entre les professionnels et la société civile, en s’appuyant sur des exemples récents, l’insécurité, AZF et la rumeur de Toulouse et la dernière campagne électorale, de comprendre le fonctionnement de l’information et d’éclairer très précisément, la responsabilité de chacun dans la chaîne des prises de position.
RA : Comment définissez-vous le prix de l’impasse journalistique ?
MD : Certains sujets de l’actualité disparaissent de l’ambiance médiatique de nos sociétés. Pour omission, par manque d’intérêt, par choix idéologique ou parce que l’on croit qu’ils n’intéressent pas le lecteur, le téléspectateur, l’internaute ou l’auditeur. En creux des sujets traités par les médias, il est intéressant de renvoyer le jugement des 5000 participants d’Hourtin sur les thèmes absents du contenu médiatique.
RA : Luc Ferry et Xavier Darcos seront présents. Quelles autres personnalités politiques attendez-vous ?
MD : Jean-Jacques Aillagon, ministre de la Culture et de la communication inaugure la manifestation. Jean Paul Delevoye, ministre de la Fonction publique, de la réforme de l’Etat et de l’aménagement du territoire et Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et aux nouvelles technologies la clôturent. Henri Plagnol, secrétaire d’Etat à la Réforme de l’Etat, sera présent le mercredi pour réfléchir à la réforme de l’Etat. Ainsi la culture, la communication, l’aménagement du territoire, la recherche et les technologies, la réforme de l’Etat et l’éducation sont au centre des débats.
RA : Etes-vous délégué général à vie ?
MD : Non, et heureusement. Je signe cette 23ème Université d’Eté de la Communication et je fais valoir mes droits à la retraite. L’équipe du CREPAC est forte de son professionnalisme, son conseil d’administration conscient des évolutions, mon successeur heureux de prendre la suite. Je pars satisfait.
> L’Université d’Ete de la Communication en Ligne : http://www.crepac.com/frame_principal.asphttp://www.crepac.com.
