Le Cinquième As

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On est ici rassuré d’emblée, c’est du gros et du bon son ! La production est fine et ciselée et « l’Introdiction » donne le ton. Quelques phrases clés de l’album s’y glissent malicieusement. Claude M’Barali, son vrai nom, est un parolier de génie et son admiration pour Gainsbourg n’est pas une légende. Cette faculté de manier la langue de Molière n’est pas donnée à tout le monde ! Il en profite donc pour aborder différents thèmes.

Dans « Solaar pleure », c’est la société. Son enfance dans « Lève toi et rap », tout en légèreté. Il se laisse complètement aller dans « Tournicoti », tandis que la violence est au cœur de « Arkansas ». La référence et la révérence à Maître Serge sont évidentes sur « La Belle et le Bad Boy », sorte de Bonnie & Clyde Solaariens. La réussite, c’est incontestablement « Hasta la Vista », l’un des cartons de l’été avec près d’un million de singles vendus. Il s’essaie d’ailleurs à l’espagnol sur le premier couplet. Enfin, le nouvel extrait « RMI », traite évidemment de la misère et de l’exploitation de l’homme par l’homme.

C’est donc du travail plutôt efficace, bien que tout l’album ne soit pas du même calibre. L’occasion pour lui de redorer son blason et de sortir d’une passe un peu difficile. Certains fans de base le délaisseront, d’autres – nouveaux – le rejoindront. Et sa grande tournée prévue pour cette fin d’année devrait le confirmer.


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