NRJ Group – « Le SIRTI protège les intérêts du groupe Lagardère »

234
234

Le 23 juin dernier, Philippe Gault, président du SIRTI, donnait en effet une conférence de presse au cours de laquelle il avait expliqué que les stations locales sont « victimes des techniques commerciales des grands groupes », estimant que NRJ Group souhaite « renforcer son emprise sur les marchés publicitaires locaux ». Des propos vivement critiqués par NRJ Group, qui estime que « à travers le SIRTI, certaines radios qui se prétendent indépendantes – mais qui sont en réalité inféodées à un groupe national multimédia dont elles défendent les intérêts – engagent une campagne à l’encontre de NRJ Group en tentant de caricaturer la réalité de notre position sur les marchés locaux radiophoniques ». Pour le groupe de Jean-Paul Baudecroux, les dirigeants du SIRTI « n’hésitent pas à proférer les contrevérités les plus invraisemblables à l’égard de NRJ Group et de ses légitimes aspirations de développement en affirmant sans rire (mais plus c’est grossier, plus ça marche) que « NRJ Group chercherait à prendre le contrôle exclusif des marchés publicitaires locaux » ».

Dans un communiqué, NRJ Group a souhaité clarifier sa position, rappelant que « le groupe Lagardère et les radios du GIE des Indépendants sont des acteurs très bien implantés sur le marché local radio », en concurrence avec les stations locales de NRJ Group. De fait, NRJ Group explique ne pas « être en position de monopole ou de pouvoir acquérir un « contrôle exclusif » comme le prétend le SIRTI sur ces marchés ». NRJ Group déplore les propos des dirigeants du SIRTI, estimant qu’ils tendent à « protéger les intérêts du groupe Lagardère auxquels ils sont associés », omettant de de signaler qu’un réseau comme Europe 2 exploite la quasi-totalité de ses fréquences en local, une situation « qui ne semble pas, aux yeux du SIRTI, représenter le moindre danger quant au poids exercé, par ce réseau, sur les marchés locaux ». Selon des chiffres communiqués par NRJ Group, Europe 2 exploite en local environ 180 fréquences sur un total avoisinant les 200 fréquences soit 90% de ses fréquences, alors que NRJ exploite en local 100 fréquences sur un total de 269, soit 37% de ses fréquences.

De même, NRJ Group explique qu’une réseau national tel que NRJ réalise un volume d’informations de proximité « beaucoup plus conséquent (…) que bien des stations régionales dites « indépendantes » et notamment celles des dirigeants du SIRTI et du GIE des Indépendants qui se contentent désormais de diffuser des formats essentiellement musicaux clonant par ailleurs, pour la plupart, le programme de NRJ ». NRJ Group explique ainsi qu’il dispose sur le terrain local de 120 journalistes locaux, d’autant d’animateurs et a créé plus de 800 emplois locaux répartis dans 84 agglomérations françaises. « Nous sommes un réel acteur de la vie locale parfaitement légitime dans toutes ces agglomérations, n’en déplaise aux agitateurs patentés du SIRTI, dont certains ont du récemment reconnaître devant le CSA qu’ils réalisaient depuis Orléans des programmes locaux censés être produits à Bordeaux ou à Lyon ». NRJ Group estime « ne pas avoir de leçon à recevoir en matière d’ancrage local et surtout pas d’un petit groupe de dirigeants qui tente de se réserver l’exclusivité de la publicité locale, en produisant de moins en moins de programmes locaux et d’informations de proximité au détriment de l’intérêt général ».

Sur la question de la nouvelle loi sur les communications électroniques et l’audiovisuel, et en particulier son article 68, Philippe Gault avait manifesté son « inquiétude sur les agissements futurs du groupe NRJ. En réinterpétant la loi à sa guise, il tente d’impressionner les opérateurs et de perturber les marchés locaux ». L’article 68 prévoir en effet un changement de catégorie pour les stations de catégorie C et D sans appel aux canditures. Néanmoins, le législateur a prévu que ce changement ne pourrait être autorisé s’il était « incompatible avec la préservation des équilibres publicitaires, notamment locaux ». NRJ Group explique que « cette possibilité permettra de développer de nouveaux programmes de proximité et de créer de nouveaux emplois locaux de journalistes, d’animateurs, de responsables d’antenne, d’administratifs et de commerciaux » et estime être en mesure, s’il était autorisé à ouvrir une vingtaine de nouvelles exploitations locales de créer plus de 100 emplois. « D’autres groupes pourront bénéficier de telles mesures, ce qui contribuera à améliorer le pluralisme de l’offre de programmes et d’opérateurs locaux, à développer, dans le sens de l’intérêt général et de l’aménagement du territoire, la communication locale au bénéfice du tissu économique et culturel des agglomérations et régions françaises », indique NRJ Group. Estimant « indispensable » le développement de l’activité radio en local, « compte tenu du retard que connaît notre pays en matière de médias locaux », NRJ Group estime qu’il aidera au déploiement des futures télévisions locales. Toutefois, NRJ Group estime qu' »on ne saurait comme le réclame le SIRTI refuser d’appliquer les dispositifs nouveaux de la loi, au prétexte qu’une catégorie d’opérateurs (tels de véritables rentiers) devrait se voir réserver une exclusivité des marchés locaux et ceci d’autant moins que les radios du SIRTI et du GIE des Indépendants ont obtenu de part leur association avec le groupe Lagardère et sa régie nationale un accès au marché publicitaire national, dont elles sont désormais l’un des tous premiers bénéficiaires, réalisant l’un des tout premier chiffre d’affaires devant de nombreux réseaux nationaux ».


#Tags de cet article
Optimization WordPress Plugins & Solutions by W3 EDGE