NSK – Les lauréats du prix Découverte RFI Est 2000

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Dans le cadre de découverte RFI Est 2000 consacrée aux musiques électroniques de l’Europe centrale et orientale, le jury qui s’est réuni en France à la fin du mois de juillet a désigné comme lauréat du concours le groupe NSK « Natural Soft Killers » de Roumanie. Le 14 septembre, ils étaient invités à se produire au Queen afin de faire découvrir leur musique à un public parisien très motivé. Nous les avons retrouvés quelques jours plus tard autour d’un café pour une petite interview.

MusicActu : NSK bonjour, vous êtes la découverte RFI Est 2000, est-ce-que vous pouvez nous raconter rapidement vos débuts?
NSK : Moi (Lucian) et Cristian (cri) on s’est rencontrés à Radio Nova 22, un satellite roumain de Radio Nova en France, Cri était rédacteur d’émissions musicales et moi j’y passais souvent. En 1997, on a rencontré Cristian qui est vraiment un bon musicien et c’est comme cela qu’est né NSK. Tous les trois, nous aimons vraiment la musique, nous trainions dans les mêmes endroits, à Bucarest, il n’y a pas trop d’artistes alors c’est facile de se rencontrer.

MA : Comment est-ce-que vous en êtes arrivés là, jusqu’à être lauréat découverte RFI?
NSK : Il y a trois ans quand on a commencé, le mélange jazz, drums&bass, house était très intéressant, c’était facile pour nous, maintenant c’est moins facile, car d’autres groupes y viennent. En ce qui concerne le concours RFI, il y a une filiale à Bucarest, l’an dernier on leur a envoyé notre premier CD sans connaître l’existence du concours. Un mec de là-bas, qui est très branché musique électronique, a envoyé notre CD en France et on a appris qu’on était arrivé dans les dix premiers. Cette année, ils nous ont dit de renvoyer quelque chose si on avait du nouveau, on leur a envoyé notre nouvel album qui n’était pas encore pressé. Il est sorti en Roumanie début juillet et fin juillet c’était les résultats du concours et donc notre première place.

MA : Au niveau de votre musique maintenant, comment la définiriez-vous?
NSK : C’est de la fusion, on lui a donné le nom de « Happy métal ».

MA : D’ou sortez-vous vos différentes sonorités?
NSK : Tous nos sons viennent de la machine, avant nous faisions une structure sur ordinateur et après on improvisait dessus. Maintenant, on s’attache au live, l’improvisation a toujours sa place mais les morceaux sont beaucoup plus travaillés.

MA : Tous vos titres sont en roumain, sauf deux ou trois qui sont en anglais et un s’appelle « We don’t Like Dub », alors pourquoi, vous n’aimez pas le dub?
NSK : Non, au contraire, on aime beaucoup le dub, c’est plutôt une blague, d’ailleurs le sample est tiré d’un morceau de dub.

MA : Je vous ai vu à la soirée découverte au Queen, vous faisiez vraiment danser les gens, est-ce-que c’est ce que vous aimez, est-ce-que vous recherchez ça?
NSK : Oui, d’ailleurs l’album s’appelle « We Have to Dance »(il faut danser) et c’est vraiment se que nous voulons, en plus, nos morceaux ont quelque chose de plus par rapport aux autres morceaux de house qu’on peut entendre un peu partout, avec ce son plus jazzy et ces morceaux plus big beat, notre album est vraiment fait pour faire danser les gens.

MA : Niveau ambiance, vous préférez jouer en club ou bien dans des salles plus vastes?
NSK : En club c’est beaucoup mieux, on est plus près du public et les gens sont vraiment là pour s’éclater et pour danser, c’est mieux pour notre musique.

MA : Vous venez tous les trois de Roumanie, pourriez-vous nous parler de la scène électronique là-bas?
NSK : La scène électronique est vraiment à ses débuts en Roumanie, de plus en plus de groupes se mettent à la musique électronique mais pour l’instant ce n’est pas encore ça. Le son qui marche c’est ce qu’on appelle le « Turbo folk », un mélange de beat house et de chants folkloriques de Roumanie, mais aussi d’autres pays de l’Est.

MA : Quelle est votre situation par rapport à cette scène?
NSK : Nous sommes l’un des deux groupes majeur de la vraie scène électronique, celle qui est un peu plus underground. Ce sont donc nos deux seuls albums qui sont sur le marché roumain avec un son différent, un son à part, qui n’a rien à voir avec le reste de la production roumaine.

MA : Quelle va être l’évolution de cette scène?
NSK : Ce qui est sûr c’est qu’à Bucarest, nous avons un club où nous programmons pas mal de DJ’s et c’est vraiment la fête, ce n’est pas comme ça dans toute la ville. En ce qui concerne l’organisation de soirées, en Roumanie on n’a aucun problème, ce n’est pas comme en France. La chance que nous avons, c’est que nous pouvons mettre en place un mouvement clair, politiquement correct, sans drogues, et des « Positiv Vibration ».

MA : Maintenant que vous êtes lauréat des découvertes RFI, quel va être votre avenir ? Est ce que vous avez des dates prévues ? A quand la sortie de votre album en France ?
NSK : Pour l’instant, nous avons une date prévue à Lisbonne le 26 octobre dans un gros club où nous serons accompagnés d’une grosse tête d’affiche issue de la french touch. En ce qui concerne notre album, il doit normalement être diffusé en France par PIAS d’ici la fin de l’année 2000. Nous avons vraiment envie d’être diffusés le plus possible dans le plus d’endroits différents, nous avons une petite chance de faire un peu de bruit et de prouver que le mouvement électronique roumain peut faire quelque chose, de prouver aux jeunes Roumains que c’est possible, qu’à 3000 kilomètres de chez eux des gens nous écoutent et apprécient ce que l’on fait.

MA : Est-ce-que vous avez un dernier mot à rajouter ?
NSK : Peace, si le monde nous appelle, nous sommes ici, nous sommes prêts.

NSK se compose de trois membres: Lucian STAN, celui qui est à l’origine du nom du groupe, évolue également dans des projets solo sous le nom de DJ VASILE dans un style « drum&Bass », Cristian STANCIU, dit Cri, il est cofondateur du studio où NSK enregistre, il est intéressé par les expérimentations musicales et sonores, on le retrouve également sous le nom de MATZE avec un son plus industriel. Enfin, Cristian STEFANESCU, celui qui ajoute la touche jazzy, évolue également dans les formations Electric Brother et Party Poopers.
Si vous voulez plus d’infos, vous pouvez retrouver NSK sur le site www.musicland.ro

http://www.musicland.ro


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