Créée en 2002, Radio & Co s’est positionnée sur le marché du bartering radio et développe des concepts et programmes sur mesure. Radio & Co a été fondée par Eric Angioletti qui fut directeur général de l’antenne d’NRJ jusqu’en 2000, et par Anthony Murzereau, directeur du développement. Entretien.
RadioActu : Quels sont les objectifs de ce site ?
Eric Angioletti : L’un de nos premiers objectifs est de faire découvrir les nouveaux talents de la radio. La problématique actuelle des patrons de radio et des directeurs d’antenne, c’est de trouver les Arthur ou les Difool de demain. Il n’est pas toujours facile de trouver ces nouveaux talents. Nous souhaitons mettre à leur disposition toute une série de nouveaux talents de la radio, non seulement en les présentant mais en leur faisant écouter ce qu’ils ont fait. Aujourd’hui, nous travaillons avec 1 000 radios locales et avec les radios nationales. De par mon expérience à NRJ, je sais qu’il y a un vivier important de nouveaux talents en régions qui n’ont pas toujours accès aux directions nationales des antennes. Ils nous contactent beaucoup par le biais local. Il y a aussi des gens qui spontanément viennent régulièrement chez nous pour nous présenter un concept, une originalité particulière ou un talent non exploité à ce jour.
RA : Radio & Co s’adresse également aux marques et aux annonceurs ?
E. A. : Oui, l’autre objectif du site est de montrer aux marques que l’on peut communiquer en radio d’une autre manière que par le spot de pub classique. Depuis le début de l’année, nous avons monté des programmes autour de problématiques commerciales. Par exemple pour le lancement de l’Equipe Magazine ou pour Casterman pour le lancement de Tintin, mais aussi pour Wanadoo, TPS, L’Oréal… Ces opérations que nous avons mené en radio incluent à la fois un peu d’achat d’espace mais surtout beaucoup d’antenne négociée en parallèle et qui montrent aux marques qu’elles peuvent communiquer leurs valeurs par autre chose que le spot classique de 30 secondes. Le dernier objectif du site est d’exposer notre catalogue. Nous avons un catalogue de signatures avec des gens aussi variés que Magloire, Nathalie Rihouet, Jérôme Bertin, Gilles Verlant ou Laetitia Nallet. Le but est de montrer notre savoir-faire aux marques et aux radios avec lesquelles nous travaillons régulièrement. Le partenariat avec RadioActu est également très important, car il permet de faire relais auprès des radios. Enfin, ce site a un aspect pratique car il va permettre aux radios qui jusqu’à présent achetaient nos programmes ou les diffusaient, de venir les télécharger directement avec un code. Beaucoup de radios de province viendront télécharger nos programmes. En parallèle sur RadioActu on pourra découvrir un nouveau talent particulier par semaine, pour inciter ces nouveaux talents à se faire connaître.
RA : Le fait de produire des programmes, ou amener des concepts clés en mains aux radios, ça veut dire qu’elle sont en panne d’idées ?
E. A. : Ce n’est pas qu’elles sont en panne d’idées. En fait, elles ont toutes besoin de propositions, d’originalité, d’énergie extérieure en plus de ce qu’elles produisent en interne. Il y a peut être un manque d’ouverture et d’originalité en interne sur certains formats. Les radios sont très ouvertes aujourd’hui en général aux idées extérieures et la possibilité d’acquérir du programme en externe, que ce soit les généralistes ou les FM.
EA : C’est un phénomène assez nouveau en radio. Quelles sont les réticences que vous avez rencontrées ?
E. A. : Il n’y a pas eu énormément de réticences, dans le sens où, venant de la direction d’NRJ, je connaissais la plupart des directeurs d’antenne des autres radios. Donc j’ai eu un accès facile et une bonne écoute. Ensuite, ayant la possibilité de sponsoriser certains programmes, ce que j’ai appris à NRJ, c’est à dire arriver un vrai contenu rédactionnel mais éventuellement avec un annonceur qui est prêt à payer le programme, à un moment où les budgets d’antenne sont réduits, ça permet d’avoir un accueil sympathique.
RA : Comment définiriez-vous aujourd’hui les activités de Radio & Co ?
E. A. : Je prends vraiment du plaisir à découvrir les nouveaux talents et à les mettre à disposition des radios, parce que ça permet de travailler sur des concepts originaux et d’avoir une offre intéressante. Sur notre activité en général, nous avons réussi à adapter et à développer en France les concepts de bartering et de syndication qui existent aux Etats-Unis depuis 15 ans. C’était l’objectif que nous nous étions fixés au début. Sur cet objectif, nous avons réussi notre pari.
.: Pour accéder au site de Radio & Co :.
http://www.radioandco.fr/www.radioandco.fr.
