Radio France – Condamnée à des négociations salariales

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Ce matin, on ne cache pas sa satisfaction au SJA FO, après la décision le 4 mai dernier du Tribunal de Grande instance de Paris de condamner Radio France à ouvrir des négociations salariales. Ce jugement intervient après la plainte déposée par le SJA FO lors de la grève des journalistes déclenchée le 27 janvier dernier et qui avait paralysé pendant 18 jours les rédactions de Radio France. Le groupe Radio France dispose désormais de 8 jours à compter de la notification du jugement pour ouvrir des négociations, sous peine de 1 000 euros d’astreinte par jour. « Cette notification devrait intervenir dans les jours qui viennent », précise Anne-Laure Dagnet, représentante du SJA FO, déléguée du personnel et élue au CE. « A ma connaissance, c’est la première fois, y compris dans l’histoire de l’ORTF, qu’un tel jugement est rendu. C’est évidemment une grande satisfaction », s’est félicitée Anne-Laure Dagnet.

Les accords Servat sont à l’origine de cette plainte. Conclus en 1994 par le Ministre du Budget de l’époque, Nicolas Sarkosy, ces accords n’ont jamais été appliqués. Ils devaient permettre une harmonisation des salaires des journalistes des différentes sociétés de l’audiovisuel public. « La tutelle [NDLR : le Ministère de la Culture et de la Communication] a interdit à la direction de Radio France de négocier sur la base des accords Servat et a décrété de manière unilatérale qu’ils étaient caduques », précise Anne-Laure Dagnet. « Aujourd’hui, cette décision de justice considère que ces accords ont valeur d’accord collectif », poursuit-elle. Même s’il est fort probable que Radio France fasse appel de cette décision, l’appel ne sera pas suspensif. « Nous allons solliciter dès aujourd’hui une entrevue avec Bernard Chevry, le PDG de Radio France. Même s’il n’est président que par interim, nous considérons qu’il n’y a pas vacation de la direction ». Alors que le CSA doit rapidement procéder à la nomination d’un nouveau PDG, Radio France pourrait donc à nouveau connaître une zone de turbulences. Ces négociations concernent en effet quelques 700 journalistes.


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