Radio Ville – Début de l’animation radio

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Ce qui m’a marqué c’est que sept personnes lui ont répondu, apparemment des animateurs. Commencer dans une radio locale, on cherche quelqu’un dans une radio associative etc. Gentillesse, fraternité et simplicité, c’était beau quoi !

Je n’arrive pas à engendrer cette beauté, j’essaie mais cela ne se passe pas comme dans la libre antenne de RadioActu. Et pourtant je la vois souvent cette question. En moyenne trois fois par jour depuis que j’ai mon site Web et je ne parle pas du courrier et des téléphones que j’ai reçus au cours de mes années directeur des programmes.

Moi aussi, je les encourage à commencer dans une radio locale ou dans une associative. Un coup d’épée dans l’eau ou devrais-je dire un coup de micro dans l’air ! Car la dernière chose qu’une personne qui veut animer à la radio, veut entendre; c’est commencer par le début, commencer petit ! Typique à ceux qui ne réalisent pas leur rêve, ils veulent vivre ce rêve mais ne souhaitent pas qu’on les réveille.

Alors je leur envoie ma réponse, le commencer petit, le commencer local et je n’en entends plus jamais parler. Vous me direz que c’est moi qui ne suis pas vraiment stimulant, peut-être ! Pourtant j’ai fait des efforts pour comprendre l’animation radio. Je les incite à lire mes analyses sur le volet artisanal, professionnel et artistique de ce métier. Mais ce n’est pas cela qu’une personne qui veut animer à la radio, veut lire !

Au fait, à quoi rêvent-ils ? Facile de répondre à cela : ils rêvent à ce qu’ils écoutent à la radio. Des animatrices et des animateurs drôles ou ennuyants, des fabricants d’ambiance, des instits ratés, des personnalités avec qui on aimerait partir en vacances, bref on trouve de tout sur la bande FM ! Une machine à rêve dont il ne faut pas en sous-estimer l’impact.

Si on pouvait rassembler toutes les histoires de ces animatrices et de ces animateurs. Si on pouvait créer un dictionnaire de leur début de carrière ! Parions sur le chevauchement des genres :

Des histoires de rencontres.
Des histoires de hasard et de chance.
Des histoires de nez collé sur la fenêtre d’une radio à l’âge de 14 ans.
Des histoires de commencer petit et de long fleuve tranquille.
Des histoires de commencer petit et de détermination, de courage.
Des histoires de démarrage spectaculaire, exceptionnel.

Est-ce que j’en oublie ? Comment voulez-vous trouver le temps pour expliquer tout cela dans un email ? Bon il m’est arrivé d’avoir des entretiens à mon bureau, on peut développer un peu plus.

– J’aimerais devenir animateur mais je ne veux pas être un pousse disque.
– Ah bon, vous connaissez déjà cette expression, savez-vous que je la déteste cette expression parce qu’elle banalise le travail de milliers de personnes sur cette planète.

– J’aimerais devenir animateur et expliquer aux gens pourquoi les nouveaux groupes musicaux sont importants dans notre société.
– Vous croyez qu’il y a une lacune à cet égard ?

– J’aimerais devenir animateur et dialoguer avec les noctambules qui sont si seuls n’est-ce pas ?
– Dites-moi, vous avez une formation en psychologie ?

– J’aimerais devenir animateur et interviewer des stars.
– Autrement dit, vous aimeriez exister à travers la célébrité des autres.

– J’aimerais devenir animateur et interviewer les stars en leur posant des questions comme personne ne l’a fait auparavant.
– Vous croyez que c’est facile d’inventer ?

– J’aimerais devenir animateur.
– Qu’est ce que vous avez fait aujourd’hui ?
– Rien, pourquoi ?
– Parce que cela m’aurait permis de constater comment vous communiquez des faits de la vie quotidienne avec chaleur, originalité, connivence, humour, car cela a une certaine importance dans le métier que vous souhaitez exercer.

Mais bon il m’est arrivé de rencontrer des personnes sans aucune expérience qui sont devenus d’excellents animateurs. Ça ne dépendait pas de moi, ça dépendait d’eux !

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