Lors du MIDEM qui se déroule actuellement à Cannes, la programmation des radios a fait l’objet d’une mise en cause par des professionnels de la production musicale, qui estiment que la diversité musicale serait en recul. Le SIRTI rappelle qu’en 2002 plus de 40 000 titres différents ont été diffusés sur une trentaine de stations dont la programmation est analysée. Le SIRTI trouve « curieux » que ce chiffre n’ait pas été publié à ce jour, et estime que ces données auraient dû « faire la Une du MIDEM ». Le syndicat estime par ailleurs que « les orientations des radios musicales ont contribué à la bonne santé du marché du disque en France, sur fond de marasme mondial ».
Selon le SIRTI, cette prise de position des professionnels de l’industrie musicale « dissimule mal une démarche purement financière »et s’inscrit « dans une stratégie qui voudrait légitimer une forte revalorisation de leurs perceptions sur les radios ». Ainsi, le SIRTI révèle que les ayants droits de la SPRE, au rang desquels les producteurs de disques, seraient en effet à la veille de dénoncer le barème réglementaire qui fixe les redevances payées par les radios. Cette démarche est, selon le SIRTI, « susceptible de remettre en question le système des droits d’auteurs, d’interprètes et d’éditeurs appliqué aux radios, alors qu’il n’a jamais été aussi producteur de redevances qu’aujourd’hui tant pour la SPRE que pour la SACEM ». Qualifiant « d’aussi excessives qu’infondées » les prétentions de l’industrie du disque, le SIRTI souhaite attirer l’attention des acteurs du marché ainsi que le gouvernement « contre le danger de déstabilisation » qui pourrait résulter d’une remise en cause du système actuel.
