Skyrock – Entretien exclusif avec Difool

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RadioActu : Tu es présent à l’antenne 7 heures par jour, ce qui est une performance assez unique en France. A quoi ressemble une journée type de Difool ?
Difool : Je me lève vers 5h du matin, je ne suis pas loin de l’appart où nous réalisons l’émission le matin, donc c’est facile pour moi. J’arrive 3 minutes avant le début de l’émission, je dis au revoir à 9h15, en essayant de m’être bien marré entre les deux. Ensuite, je gère tout le reste, tout ce dont je m’occupe à Sky, jusqu’aux environs de midi. Vers 13h, je rentre dormir. A 18h, j’écoute un peu la radio et je rejoins Skyrock vers 20h30. C’est la septième année que je fais ça.

RA : Paradoxalement, tu animes l’émission la plus écoutée le soir à la radio, et pourtant on entend très peu parler de toi dans les médias. C’est volontaire ?
Difool : Oui exactement ! Ce qui m’intéresse, c’est de faire mon boulot, de m’éclater à la radio, de faire que les gens qui écoutent s’amusent, qu’ils trouvent ça cool, différent, novateur, toujours avec un coup d’avance. C’est vraiment ça qui m’intéresse. Je ne vois pas l’intérêt de parler de moi ailleurs, alors que je suis déjà très présent sur un média qui est Skyrock, et à qui je réserve tout. Je suis comme ça, j’ai du mal à me partager et je m’investis complètement dans Skyrock. Je n’ai pas une envie folle de faire de la télé. Sur les nouveaux médias comme internet, on a ce qu’il faut. Mais je ne vois pas l’intérêt de montrer ma gueule, ça peut faire un petit effet médiatique et sur les sondages, mais nous on ne regarde pas les sondages au jour le jour. Nous nous y intéressons évidemment, mais nous construisons sur la durée. La grille de Skyrock est l’une des plus stable de toutes les radios, ce qui ne nous empêche pas de progresser et de flirter avec les 8 points depuis longtemps.

RA : C’est peut être aussi pour toi une façon de durer ?
Difool : Oui, je n’ai pas envie de me surexposer. Je n’ai pas envie de me dire que parce que ça cartonne je prends tout ce qu’il est possible de prendre. Je suis très bien comme ça. Quand on a un truc comme ce que nous avons, il faut le préserver. Nous avons une liberté à Skyrock qui est appréciable dans notre métier.

RA : Même si tu l’as parfois payé cher, notamment avec le CSA ?
Difool : C’est vrai que nous avons eu des moments un peu relou dans nos rapports avec le CSA, mais au final on avait raison. Quand j’étais à Fun, le CSA demandait que tous les auditeurs qui passaient à l’antenne soient enregistrés. Si on avait cédé à l’époque, il n’y aurait pas toutes les libres-antennes qu’il y a aujourd’hui sur toutes les radios. Ca n’existerait pas, donc quelque part, on a bien fait de se battre, et les gens qui nous ont soutenus ont bien fait de nous soutenir ! On gagne toujours à soutenir la liberté des autres. J’ai toujours soutenu la liberté de mes concurrents. Quand un concurrent se fait virer parce qu’il a dit quelque chose de pas bien, je suis le premier à le soutenir. Il y a d’autres manières que celles-là que de virer les gens. C’est valable pour le métier en général, pour moi je m’en fous. Après ce qui nous est arrivé à Lovin’Fun, on a vu les conséquences sur la gueule des radios aujourd’hui. Le paysage radio ne serait pas le même.

RA : Tu dois en grande partie ta notoriété à Lovin’Fun. C’était des années assez folles en radio. Qu’en as-tu gardé ?
Difool : J’en ai gardé l’envie de profiter de tous les moments que l’on vit parce que ça passe très vite. On est parfois embarqué dans une espèce de spirale, et il faut savoir se mettre en dehors de cette spirale, se poser, regarder et réfléchir. Lovin’Fun, ça a été très vite. J’en ai aussi gardé l’envie d’écouter les gens, un intérêt pour chaque auditeur qui appelle. On se rend compte que les gens ont souvent les mêmes centres d’intérêt, mais les réactions sont très différentes. Quand on gratte un peu, on s’aperçoit que des gens que l’on croit identiques n’ont pas la même vie, le même vécu. C’est ça qui est intéressant, et c’est pour ça que le soir on ne se lasse pas de faire une émission qui a 10 ans.

RA : Si on additionne tes années Fun Radio et tes années Skyrock, tu as vraiment touché deux générations d’auditeurs… Comment expliques-tu ta longévité ? Ne crains-tu pas de faire la saison de trop ?
Difool : Ca fait 15 ans qu’on est leader le soir. On s’arrêtera quand les gens auront envie d’écouter autre chose, je ferais autre chose et on mettra autre chose sur Skyrock. Si un jour on arrive à ce point là, on s’en rendra compte. Il y a deux choses : il faut qu’on s’amuse et que l’on soit en phase avec les auditeurs le soir. Ce sont deux choses bien imbriquées. On n’a jamais fait d’étude sur cette émission, et je pense qu’on en fera pas. On fait cette émission au feeling et elle vit bien comme ça. Je ne pense pas que le marketing soit une bonne chose pour une libre-antenne qui veut assurer une plus grande liberté à l’équipe et ne pas l’enfermer dans des carcans. Si on rentre dans ce schéma, on aseptise la chose. On est tellement surveillés que si on faisait des conneries, on ne se prendrait pas une mise en demeure tous les deux ans. Les gens qui sont sur l’antenne, Fred, KTL, Mehdi, Stéphane et Vincent qui sont là le week-end, ainsi que ceux qui m’accompagnent le matin et le soir (Marie, Romano, Cédric, Samy, Momo et Stéphanie) et tous les autres qui sont des pros et qui sont là depuis longtemps, qui connaissent les auditeurs de Sky et qui partagent quelque chose avec eux. Sky, c’est leur radio.

RA : Tu as aujourd’hui près de 40 ans. Comment fais-tu pour rester en phase avec tes auditeurs ?
Difool : A Lovin’Fun, je suis arrivé dans un rôle positionné à côté du Doc, qui était sérieux. Donc je devais forcément être déconnant. Ce que j’ai gardé de ces années là, c’est cette envie de déconner. Je me suis éclaté à dire des conneries, et je continue aujourd’hui à Skyrock. J’essaie de dédramatiser les problèmes dans la mesure du possible. Certains problèmes, quand tu les vois de ton point de vue, tu penses qu’ils sont énormes, alors qu’en discutant avec des gens, tu te rends compte que ce n’est pas si grave que ça, que la vie est sympa et que l’on peut en rigoler. L’autodérision, se moquer de soi-même, ça fait du bien aussi. Autour de moi, il y a une équipe qui a 18, 19, 25, 27, 29 ans, de toutes origines. Ce sont des gens très différents et c’est ça qui fait la richesse de cette émission. Je suis un animateur, mais j’évite de donner mon avis. Je laisse l’équipe et les auditeurs le faire. Je suis plus un catalyseur de tout ça, un haut-parleur. Il y a des gens autour de moi qui ont des choses à apporter, qui ont une personnalité, qui sont drôles. C’est ça qui m’intéresse, plutôt que de me mettre en valeur moi-même. J’ai fait le tour de tout ça ! Mon égo a été largement satisfait (rire) !

RA : Tu as une double casquette à Skyrock. Comment se comporte le directeur d’antenne que tu es aussi ?
Difool : D’abord je suis rentré à Sky pour ça. Si j’ai fait de l’antenne le soir, c’est parce que j’en avais envie et que je pensais que ça pourrait être utile que je le fasse. Si je devais me retirer, je le ferais de la même façon. Pour moi, gérer une radio, c’est mon oxygène, c’est important. A une époque, j’aimais bien arriver dans des radios qui ne marchaient pas, mais qui avaient un petit quelque chose qui ne demande qu’à marcher. Aujourd’hui, on est sur une radio qui marche et c’est aussi intéressant de gérer un succès, ce qu’on fait à Skyrock depuis 11 ans, avec Laurent Bouneau et grâce à Pierre Bellanger qui a créé tout ça et qui on doit la liberté que nous avons aujourd’hui sur l’antenne.

RA : Il y a une animatrice qui a marqué Skyrock, c’est Supernana qui a disparu il y a quelques jours. Quelle a été son influence pour toi ?
Difool : Elle a eu une influence à la radio depuis 1987. Elle faisait de la libre-antenne et elle a toujours repoussé les limites. On a toujours besoin de gens qui repoussent les limites. C’était d’ailleurs la concurrente la plus dangereuse quand nous étions en face sur Fun Radio à l’époque. C’était celle qui avait le plus de personnalité. Je me rappelle le samedi soir quand il y avait Supernana contre la Nuit des Auditeurs de Fun, et il y avait une belle soirée radio le samedi soir à l’époque. Ce n’est pas moins bien aujourd’hui, c’est juste différent.

RA : N’as-tu pas l’impression qu’il y a une sorte de retour à l’ordre moral depuis quelques années ?
Difool : Il y a une volonté de certains de revenir à l’ordre moral. Il faut que ceux qui n’ont pas envie d’y revenir se battent pour qu’on reste dans une société où l’on peut s’exprimer, et non pas une société à l’américaine. La liberté, ce n’est jamais gagné. Le plus dangereux, c’est quand tu te dis que c’est gagné.

RA : Tu dis que ton émission laisse libre cours à ton feeling, mais est-ce qu’il n’y a pas aussi la volonté de faire un peu de provoc ?
Difool : Non, parce que dans ce cas là, ça voudrait dire que le reste du temps nous sommes lisses, insipides et chiants !

RA : Quel regard portes-tu sur la radio aujourd’hui ?
Difool : La radio est un média qui se porte plutôt bien, contrairement à ce que l’on peut dire. Je ne vois pas où la radio se porte mal. C’est le 2ème média derrière la télé. Il y a le choix en radio aujourd’hui. Il manque sans doute quelques petites niches, des choses qui mériteraient d’être mieux faites. Nous on essaie d’innover tout le temps, nous avons été les premiers à jouer du rap et du Rn’B et c’est la base du format de Skyrock. Nous avons été les premiers à créer une libre-antenne avec une vraie équipe le soir, ce qui change du binôme animateur-auditeur qu’on entendait partout à l’époque. Je pense que c’est aux stations leaders de montrer qu’elles inventent. Aujourd’hui, le rap et le R’N’b sont un des genres majeurs diffusés en radio. Nous avons été la première radio de France à mettre des sons télés à l’antenne dans un morning et à jouer avec, et aujourd’hui toutes les radios mettent des sons télés le matin. Nous avons été les premiers à faire une libre antenne le soir. Aujourd’hui les radios qui critiquaient les libres-antenne se sentent obligées de faire la même chose le soir, jusqu’à recopier la formule, la construction et les sujets traités la veille chez nous. Merci à nos concurrents pour la reconnaissance du travail de Sky, c’est sympa, mais c’est plus intéressant d’être surpris par une radio concurrente. Mais c’est vrai que ça n’arrive pas souvent. Je ne fais pas faire la liste de tout ce qui vient de Sky et qu’on a retrouvé ailleurs, jusqu’aux son des jingles, les voix antenne qui clone la nôtre, et même jusqu’aux noms des émission, c’est terrible, non ?! L’émission de fin d’après-midi sur NRJ s’appelle « Planète Hits » et sur Sky, c’est « Planète Rap »…

RA : La prochaine évolution de la radio, c’est le passage au numérique. Tous les grands groupes ont lancé des webradios thématiques et pas Skyrock. Pourquoi ?
Difool : Parce que notre radio s’écoute et se fait en live. Il y a des choses qu’on peut rediffuser sur les blogs, mais sur Sky, l’animateur vit un truc au même moment que l’auditeur l’entend, et c’est comme ça que l’on partage des choses avec nos auditeurs. Le côté « en boîte », c’est pas trop notre truc. L’émission du soir, c’est du live, ça se vit. Les radios thématiques, Pierre Bellanger les a faites avec Multimusic il y a 15 ans. C’était un bouquet de radios qui existait déjà quand je suis arrivé à Sky, donc ce n’est pas très nouveau. Sky est une radio de masse, une radio populaire.

RA : Mais les comportements des jeunes auditeurs sont en train de changer, notamment aux Etats-Unis…
Difool : Oui, mais aux Etats-Unis il n’y a pas de radios jeunes. Le paysage radio américain est insipide au possible. Leur CSA local a tué leurs radios. Le fait que Howard Stern ne soit plus en FM mais sur le satellite, c’est un vrai coup dur la FM. Aujourd’hui, il y a des animateurs qui lancent des disques et qui parlent 10 secondes. Au début des années 90, on pouvait trouver des idées sur les radios américaines, ressentir des vibrations. A Sky, nous n’avons pas repris une seule idée américaine, même s’il y a des émissions sympas, je ne dis pas que c’est pourri. C’est juste que nous avons ici une liberté qui n’existe pas là-bas et qui nous permet d’être plus créatifs.

RA : On a beaucoup reproché à Skyrock la suppression des émissions thématiques après minuit. Pour quelles raisons ont-elles été arrêtées ?
Difool : Au départ, ce sont des raisons financières. Ce sont des émissions qui coûtent cher. C’est assez simple. Skyrock est une grosse radio, mais c’est une petite équipe. On préfère polariser sur ce qui est important et j’avais besoin d’une tranche pour tester de nouveaux animateurs, pour que les gens puissent faire leurs armes. Nos animateurs historiques sont là depuis longtemps. Mon taf, c’est de garder les talents que l’on a, et de faire arriver des nouveaux. Et les nouveaux, il faut qu’ils aient des heures de route, il faut qu’ils puissent faire des erreurs, et les conneries on les fait plus facilement la nuit . On n’avait pas de tranche vierge à Skyrock, et en même temps, on a besoin de sang frais. Nous avons aujourd’hui des gens qui étaient auditeurs et qui sont maintenant dans l’équipe de Sky.

RA : Est-ce que cette nouvelle génération d’animateurs n’est pas trop formatée ?
Difool : Ces animateurs sont surtout formatés par ce qu’on leur demande de faire. A Sky, on récupère rarement des animateurs qui sont passés ailleurs. Les gens qui ont démarré chez nous à la rentrée, c’est parce qu’ils en rêvent. Ils n’ont jamais fait de radio, ils ont été biberonnés à Skyrock quand ils étaient petits.

RA : A l’inverse d’autres réseaux, Skyrock a fermé presque toutes ses stations locales. Pour quelles raisons ?
Difool : Il reste aujourd’hui quelques gros pôles comme Marseille ou le Nord, et nous n’avons pas envie de les arrêter. A Lille, nous sommes à 15.4%, jamais une FM musicale n’a fait un score comme ça. A Marseille, nous sommes leader. Nous avons fermé Lyon il y a trois ans, et nous n’avons jamais été aussi hauts à Lyon. Les stations locales ont été fermées pour des raisons historiques, économiques et pour des questions de qualité. On avait des stations qui étaient de mauvaise qualité. Le rapport qualité-prix n’était parfois pas bon. Nous sommes une petite équipe, et nous aurions des difficultés à gérer un réseau de 140 fréquences. C’est compliqué, si on veut faire quelque chose de bien en local, il faut vraiment avoir une grosse structure. C’est en cela que nous sommes différents de NRJ dans notre manière de travailler. Suivre 40 animateurs locaux, ça demande d’avoir quelqu’un à plein temps et qui soit compétent. Il faut déjà le trouver, et trouver les 40 mecs en local. C’est sûr que c’est un super vivier et que tu n’as plus de problèmes pour faire ta grille d’été ou quand tu as quelqu’un qui est malade ! Et puis nous sommes une radio nationale, donc ce que l’on fait partager aux auditeurs de Paris, on le fait partager au même moment dans toute la France.

RA : Il reste malgré tout une station locale à Béziers, avec Radio Peinard Skyrock. C’est un OVNI ?
Difool : Oui, c’est un OVNI radiophonique, c’est attachant quelque part (rires) ! Je n’écoute jamais. Mais c’est un OVNI qui fait moins de points que la moyenne du réseau Sky. C’est donc un OVNI qui devrait comprendre qu’il faudrait mieux profiter de la puissance de Sky, plutôt que d’essayer de la freiner. On nous expliquait il y a quelques années qu’il fallait faire de la dance pour marcher dans le Nord, et aujourd’hui Sky fait le double de NRJ et de Contact qui ne passe que de la dance.

RA : Skyrock a lancé il y a quelques semaines l’opération Flashtag. En quoi cela consiste t-il ?
Difool : Le but, c’est de faire quelque chose qui n’est pas autorisé, c’est-à-dire des tags, mais de le faire avec de la lumière, donc ça ne laisse pas de traces. C’est très représentatif de ce que l’on fait à Sky. On essaie de s’amuser. Quand on parle des tags à certaines personnes, pour eux c’est une horreur. Mais c’est un art d’expression pour plein de gens. Nous on joue avec, on ne détériore rien du tout. C’est un clin d’oeil et ça nous permet d’aller là où sont nos auditeurs. On fait le tour des bahuts, des collèges, des facs, des lycées. Il y a un côté subversif, mais qui ne fait de mal à personne. C’est ça l’esprit de Skyrock. Les gens parlent tous de mixité sociale, mais nous ça fait 11 ans que nous faisons de la mixité à tous les niveaux, qu’elle soit sociale ou culturelle. Si les gens n’ont plus d’endroits pour s’exprimer, comment veux-tu qu’ils créent ? La création vient aussi d’un peu désordre. Si tout est ordonné, il n’y a plus rien à créer. C’était aussi le but de cette opération.

RA : Est-ce que ce n’est pas aussi tout cela qui a nuit pendant une certain temps à l’image de Skyrock ?
Difool : Il a fallu lutter, mais nous avons toujours été convaincus que ce que nous faisons va aussi dans le sens de la société. On ne s’est jamais dit qu’il fallait qu’on soit moins « caillera ». Ca n’a jamais été une volonté. Nous sommes une radio populaire et on ne met pas nos auditeurs dans des caves. Et puis si les gens nous voient comme ça, tant pis pour eux ! Quand tu grattes un peu, les gens qui nous écoutent sont cool. On le voit dans l’émission le soir. Quand il y a quelque chose de grave, les auditeurs se mobilisent. Il y a des mecs qui sont en prison et qui reçoivent 1 000 lettres parce qu’on en a parlé la veille. Je ne pense pas que nous ayons souffert de cette image, je trouve ça plutôt marrant. Je préfère avoir une image plutôt qu’être rien. Il y a plein de radios qui ne sont rien. Au moins, Skyrock on sait ce que c’est !

RA : Skyrock se définit comme la radio de la nouvelle génération. Avec ton expérience personnelle et professionnelle, à quoi ressemble cette nouvelle génération aujourd’hui ?
Difool : C’est une espèce de mosaïque. C’est plein d’individus qui peuvent avoir des passions communes mais qui les vivent différemment. Ce qu’on essaie à Sky, c’est de faire partager au même moment des émotions en écoutant des disques ou quelqu’un qui parle à la radio. Le message ultime que l’on veut faire passer c’est qu’on est tous différents mais qu’on vit tous ensemble et qu’on est tous sur la même radio. J’ai du mal à globaliser, à dire « les auditeurs ». Notre rôle, c’est de rendre service, de passer des bons moments, de se marrer, de découvrir des choses, d’être au courant de ce qui se passe dans le monde, de réagir à notre façon, d’être un haut-parleur de tous les individus de cette nouvelle génération dans toute sa diversité.


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