SRN – Pour la création d’un Observatoire de la Musique

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Dans son Livre Blanc publié en janvier 2002, l’UPFI (Union des Producteurs Phonographiques Français Indépendants) s’était en effet inquiétée de l’état « d’hyperconcentration de la filière musicale » et de l’apparation de « l’intégration verticale diffuseur-producteur ». L’UPFI s’était en outre alarmée de « l’hécatombe du nombre de titres diffusés en radio depuis 1995 et la forte rotation des mêmes titres dans les play-lists » et avait alors demandé la signature d’un accord interprofessionnel pour assurer le pluralisme de la programmation musicale. L’UPFI, se basant sur les études effectuées par Ipsos Music et Yacast, souligne la réduction de 60% en l’espace de six ans du nombre de titres différents diffusés à la radio.

Le président du SRN, Marc Pallain, conteste ces chiffres et explique, dans un courrier adressé à Eric Baptiste, président du groupe de travail Radios et Filières Musicales au sein du Ministère de la Culture et de la Communication, que son syndicat « émet de sérieuses réserves sur les chiffres publiés dans les bulletins annuels du SNEP ». Marc Pallain explique notamment que sur la période 1999/2000, Ipsos Music « a pu ne pas mettre en oeuvre exactement les mêmes moyens d’observations que dans les années précédentes » et qu’ils « n’auraient peut être pas dû être comparé à ceux de 1996 ». En effet, selon le panel d’observation mis en place par l’UPFI et le SNEP, le nombre de titres différents diffusés par les radios serait passé de 48 700 en 1996 à 24 408 en 2000. Pour l’année 2001, l’étude Yacast a comptabilisé 47 509 titres différents, soit un niveau quasiment équivalent à 1996. Le SRN dénonce donc la campagne « de dramatisation sur une baisse supposée de la diversité des titres exposés par les principales radios » engagée auprès des pouvoirs publics et des médias par l’UPFI et le SNEP.

De même, au cours d’une réunion de travail qui s’est déroulée le 6 décembre dernier, le SRN a stigmatisé l’attitude de l’UPFI et du SNEP qui « depuis près de deux ans ont influencé les pouvoirs publics et le CSA sur une soi-disante atteinte à la diversité musicale qui aurait résultée de leur pratique de diffusion ». Néanmoins, le SRN s’est dit disposé « à signer un accord interprofessionnel qui pourrait prévoir la mise en place sous l’égide des pouvoirs publics d’un Observatoire de la Musique ». Le SRN souhaite ainsi que l’ensemble de la filière soit doté « d’un outil d’observation indiscutable et reconnu par tous permettant d’éviter de telles campagnes menées au profit d’intérêts particuliers ». Le SRN regroupe les réseaux nationaux NRJ, Nostalgie, Chérie FM, Rire & Chansons, Europe 2, RFM, RTL2 et Fun Radio.


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