Depuis la rentrée de septembre 2012, Sud Radio a considérablement réduit la voilure en termes de programmes. Il y a un an, peu après l’attribution d’une fréquence à Paris, Sud Radio Groupe (ex Start) affichait de grandes ambitions pour Sud Radio, qu’il avait racheté aux laboratoires Fabre en 2005 et dont il espérait faire une radio talk. Mais l’image de Sud Radio, écornée par l’affaire Éric Mazet, suivie par une sanction du CSA, puis le départ fracassant des Chevaliers du Fiel, conjuguée à la mauvaise santé financière de la station, lourdement déficitaire, auront eu raison des ambitions du groupe orléanais. En mai dernier, Jean-Éric Valli, décidait de se séparer de Sud Radio dont le groupe n’a jamais réussi à imposer la marque dans le paysage radiophonique national. Une vente d’autant plus cruciale que Sud Radio Groupe, très endetté, fait l’objet d’un plan de sauvegarde depuis août 2010. Bien qu’il ait démenti formellement le projet de vente de sa station, Sud Radio Groupe a mandaté la banque d’affaires de Jean-Marie Messier, Messier Maris&Associés pour vendre la station.
Mais le prix élevé réclamé par Jean-Éric Valli, au regard de l’audience cumulée de Sud Radio – 0,7% selon Médiamétrie – et la situation financière de la station, ont jusqu’à présent fait reculer les éventuels repreneurs. Mais sur son site Internet Le Monde indique ce mercredi 7 novembre que Marc Laufer (photo ci-contre), serait entré en négociations exclusives avec Sud Radio Groupe, épaulé par La Financière de l’Échiquier, pour reprendre la station. Ancien directeur général de NextRadioTV, Marc Laufer avait été parachuté en avril dernier à la tête de Skyrock, poste qu’il n’aura jamais occupé après le scandale provoqué par la mise à l’écart brutale de Pierre Bellanger, président et fondateur de Skyrock. Selon nos confrères du Monde, Marc Laufer envisagerait de transformer Sud Radio thématique axée sur le monde l’entreprise, sur le modèle de BFM Business, la radio économique de NextRadioTV. Contacté par Le Monde, Jean-Éric Valli n’a pas commenté ces informations. Reste que le CSA devra, comme le prévoit la loi, donner son aval à un éventuel rachat, mais pourrait s’opposer à une évolution du format, comme ce fut le cas avec Parenthèse Radio en 2009.
